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Plan stratégique de l'Institut Pasteur



Face aux nombreux défis actuels, l'Institut Pasteur se lance dans un plan stratégique ambitieux sur 5 ans, pour rester à sa place de leader dans le domaine de la recherche sur les maladies infectieuses.


Le hibou se propose ici de détailler les stratégies mises en place et analyser les différentes politiques de recherche et innovation de l'Institut.









Stratégies de recherche et innovation de l’Institut Pasteur


1. Présentation générale


L’Institut Pasteur, fondé en 1887, est une fondation privée à but non lucratif, reconnue d’utilité publique. Il a pour mission de contribuer à la prévention et au traitement des maladies infectieuses, par des actions de santé publique, la recherche ainsi que l’enseignement.


La veille des maladies infectieuses représente une partie importante de ses activités, grâce à 15 centres nationaux de référence et 8 centres collaborateurs de l’OMS. Ces laboratoires de microbiologie centralisent les données épidémiologiques des maladies infectieuses.

Par ailleurs, le centre médical de l’Institut Pasteur, spécialisé dans la médecine des voyageurs, vaccine plus de 76 000 personnes tous les ans.


Historiquement tourné vers la microbiologie et l’immunologie, l’Institut s’est peu à peu tourné vers de nouvelles disciplines telles que les neurosciences ou la biologie du développement.

Bon nombre de ses chercheurs se sont illustrés depuis sa création et ont apporté, au fil du temps, des contributions majeures à la connaissance des structures et fonctions du vivant, sur les agents infectieux et les maladies qu’ils provoquent. Dix d’entre eux ont ainsi obtenu le prix Nobel de médecine pour leurs travaux.


De renommée mondiale, le centre d’enseignement de l’Institut attire chaque année près de 550 étudiants venus de 60 pays à travers le monde. L’enseignement, reconnu de qualité, est assuré par les meilleurs scientifiques de l’Institut et favorise un apprentissage par la pratique.


L’Institut Pasteur est financé par les dons (29,4%), les subventions de l’État (19,7%), la valorisation de la recherche et contrats de recherche (49,2%). En 2014, le budget de l’Institut s’élevait à 296,4 millions d’euros.


Face aux nouveaux enjeux de notre ère, mondialisation, allongement de l’espérance de vie, émergence de nouvelles épidémies, résistance bactérienne aux médicaments, l’Institut veut adopter une approche innovante, transversale et collaborative. C’est pourquoi, il a mis en place en 2014 un plan stratégique sur 5 ans.

Pour répondre à ces défis sanitaires, l’Institut s’intéresse particulièrement aux interactions hôtes-vecteurs-pathogènes et au développement de nouvelles stratégies de diagnostic, prévention et traitement des maladies.


Les objectifs de ces prochaines années sont multiples pour l’Institut Pasteur s’il veut rester à sa place de leader en recherche biomédicale. Il s’agit de renforcer les liens avec les différents partenaires, de favoriser la transversalité des recherches et valoriser les fruits de la recherche pour répondre aux nouveaux enjeux de la science, de la médecine et de la santé publique.

L’ouverture à l’international permettra de renforcer sa notoriété, d’améliorer sa visibilité à l’étranger, récolter encore davantage de dons et financer ses actions de recherche.



2. Politique de recherche et développement


a) Organisation de la recherche


L’Institut Pasteur est organisé en 11 départements de recherche, composés d’unités de recherche (environ 130), de 12 groupes à 5 ans et de plateformes technologiques.

Chaque année, des groupes à 5 ans, les G5, sont créés pour attirer les jeunes talents. Il s’agit de programmes de recherche indépendants destinés aux jeunes scientifiques afin d’encourager les idées innovantes.

Les chercheurs disposent d’un équipement de pointe au travers de 14 plateformes technologiques de haut niveau (génopôle, insectarium, protéopôle, animalerie…). La recherche s’appuie désormais sur le développement des nouvelles technologies (bioinformatique, spectrométrie de masse, génomique, protéomique…).

Environ 2400 personnes travaillent sur le campus parisien, dont plus de 1500 scientifiques (chercheurs, ingénieurs, étudiants). Cette unicité de lieu facilite les collaborations entre les différents laboratoires, favorise l’interdisciplinarité et les programmes transversaux de recherche.


L’Institut mise sur des offres attractives pour recruter sans cesse de nouveaux talents, au niveau international. En effet, l’Institut Pasteur s’inscrit au cœur d’un réseau international de 32 instituts, implantés dans 25 pays sur les 5 continents : le Réseau International des Instituts Pasteur – RIIP.


Sa stratégie scientifique est axée sur des thèmes de recherche clés, la recherche fondamentale et la transversalité.


Pour coller au mieux à sa stratégie, l’Institut a procédé à une transformation de l’organisation de la recherche sous le signe de l’interdisciplinarité et la mutualisation des ressources.

La création de centres de recherche transversaux pour initier de nouveaux projets ambitieux à la croisée des disciplines et développer des thématiques innovantes en est un exemple fort. Ces centres offrent visibilité et attractivité internationale à l’Institut.


La direction du développement (Grant Office), créé en 2014, a pour mission d’accompagner le développement stratégique de l’Institut. Il effectue une veille stratégique pour identifier les besoins des partenaires, et coordonne les services et outils dédiés à la promotion de l’interdisciplinarité des programmes de recherche.


Un enjeu important aujourd’hui pour l’Institut Pasteur est de renforcer ses activités de recherche clinique, en créant de nouveaux postes pour les médecins, pour mettre en pratique les avancées scientifiques des chercheurs de l’Institut.


b) Mutualisation des ressources et connaissances


La mutualisation des ressources et compétences représente un défi stratégique pour améliorer les activités de recherche de l’Institut. En effet, une approche collaborative permet une meilleure circulation des connaissances, des énergies et des talents. Il est donc important pour l’Institut de développer un équipement et des technologies de pointe au service de l’ensemble des activités de recherche.


Par ailleurs, le Réseau International des Instituts Pasteur dispose de grandes collections d’échantillons biologiques. Il est devenu primordial de les mutualiser afin d’exploiter au mieux leur potentiel, en termes de recherche, innovation et valorisation.

La mise en commun des ressources biologiques (réseau Pasteur International Biobank Network) a plusieurs objectifs : répondre aux besoins en santé publique, générer des projets de recherche ambitieux, enrichir, conserver et partager les données au niveau international.


c)Transversalité


La création, en 2014, de 4 centres de recherche transversaux, le Centre de Recherche Translationnelle et Biomédicale, le Centre d’Innovation et Recherche Technologique, le Centre pour la Recherche et la Formation en Santé Mondiale et le Centre de Bioinformatique, Biostatistiques et Biologie Intégrative, a permis d’accroître les collaborations et la synergie des actions au sein du campus et du réseau international, pour partager les ressources et la connaissance.


En effet, la recherche à l’Institut Pasteur touche à différentes disciplines (microbiologie, infectiologie, immunologie, génétique, neurosciences…) mais avec des thèmes scientifiques communs. Afin de promouvoir une approche interdisciplinaire, on développe des projets intégrant différentes composantes scientifiques sur des thèmes ciblés : les programmes transversaux.


Les programmes transversaux incitatifs (PTI) soutiennent des projets innovants et interdisciplinaires, et facilitent la collaboration entre les chercheurs et les disciplines au service de projets scientifiques.

On retrouve plusieurs types de PTI :


  • Les programmes transversaux de recherche (PTR) amorcent de nouveaux thèmes de recherche interdisciplinaires. Ce sont des projets ciblés à court ou moyen termes, sur des sujets innovants : l’étude des cycles de transmission du virus du Chikungunya au Laos, par exemple.

  • Les actions concertées interpasteuriennes (ACIP) encouragent la collaboration entre les instituts du réseau (avec un minimum de 3) sur un projet original à court terme.

  • Les actions incitatives ciblées renforcent la recherche sur des thématiques ciblées, comme le virus de la dengue.

  • Les grands programmes fédérateurs regroupent les travaux de plusieurs équipes sur des thématiques à très fort potentiel et visibilité, avec des partenariats financiers et industriels à long terme. Ce sont avant tout des programmes de recherche interdisciplinaires et transversaux, comme le Grand programme fédérateur Microbes & Brain qui réunit 17 équipes internationales, spécialisées en neurosciences, immunologie ou microbiologie, pour l’étude de l’influence du microbiote sur le système nerveux.


d) Valorisation de la recherche


Valoriser les résultats de la recherche, c’est appliquer les résultats de la recherche pour le bénéfice du patient et de la santé publique. C’est également une façon d’entretenir un certain prestige et constitue une source de financement importante pour de nouveaux projets.


La Direction des Applications de la recherche et relations industrielles (DARRI) détecte, protège et valorise les activités inventives issues des recherches de l’Institut auprès de partenaires industriels et institutionnels, français ou étrangers.

La part des revenus de la valorisation de la recherche représente près d’un tiers du budget de l’Institut.


L’Institut utilise plusieurs outils efficaces de valorisation de la recherche :


  • Identification des innovations par des déclarations d’invention, environ 1700, sur des lignées cellulaires ou des souches bactériennes recombinantes par exemple. Il y en a eu 64 en 2014.

  • Brevets, environ 2600 dans le monde, notamment sur le HIV. En 2014, 30 nouveaux brevets ont été déposés.

  • Licences d’exploitation génératrices de redevances.

  • Contrats de recherche, contrats de transfert de technologies, prestations de service et conseils auprès d’industries ou du secteur public.

  • Exploitation de la marque Sanofi-Pasteur, laboratoire leader mondial de vaccins.


Ces dernières années, le nombre de déclarations d’invention et de brevets était en baisse : -43% entre 2007 et 2012. L’Institut a donc mis en place un système de rémunération incitative et compétitive des inventeurs pour motiver les chercheurs à valoriser leur travail. Une augmentation de 25% des déclarations d’invention a été observée entre 2013 et 2014.


e) Enseignement


L’enseignement fait partie intégrante de la vision stratégique de l’Institut, qui se veut être une référence en la matière.

Les cours sont organisés en pôles thématiques, assurés par les meilleurs scientifiques de la discipline, avec du matériel de pointe. On favorise l’apprentissage par l’expérimentation (les travaux pratiques), ce qui attire des étudiants, des chercheurs et professionnels de santé souhaitant renforcer leur expertise ou compléter leur programme universitaire.

Par ailleurs, l’Institut Pasteur est un acteur majeur de la formation par la recherche de jeunes scientifiques, en accueillant au sein de ses laboratoires près de 80 étudiants de master et environ 220 doctorants.

Pour délivrer ses enseignements, l’Institut Pasteur s’inscrit dans des partenariats fructueux avec 4 universités, Paris Descartes, Pierre et Marie Curie, Paris Diderot, Paris Sud, et le Conservatoire National des Arts et Métiers.


De nouveaux enjeux sont apparus ces dernières années pour maintenir le niveau d’excellence de l’enseignement délivré par l’Institut et augmenter le nombre d'étudiants. Il faut faire face à de nouvelles thématiques émergentes, renforcer l'interdisciplinarité des études et accroitre la dimension internationale du centre d’enseignement.


Pour attirer toujours plus d’étudiants, l’Institut veut promouvoir des contenus scientifiques attractifs et compétitifs du meilleur niveau, en créant par exemple de nouveaux cours sur des thématiques émergentes comme la biologie intégrative ou la biostatistique. Les enseignements ont pour but de favoriser l’interdisciplinarité, en mêlant sciences du vivant, sciences cognitives, sciences naturelles et sciences sociales.

Afin d’encourager une démarche d’innovation, les interactions de l’enseignement avec l’industrie et les start-ups seront renforcées en créant des modules de formation à l’entreprenariat.


Par ailleurs, devant le développement des outils numériques en enseignement, l’Institut mise sur le e-learning. Dans le cadre de son partenariat avec le CNAM, l’Institut a mis en place un MOOC (Massive Open Online course) en épidémiologie.


Accroître son ouverture à l’international est devenu un des objectifs majeurs de l’Institut. La création d’un véritable campus parisien, d’ici fin 2017, devrait apporter une meilleure visibilité et favoriser un enseignement de qualité avec circulation des savoirs et des ressources.

Depuis 2009, le programme doctoral international Paris Pasteur University accueille des étudiants étrangers et délivre une formation en anglais. Cela participe au rayonnement de l’Institut à l’international. L’objectif de l’Institut est de tripler le nombre d’étudiants d’ici 2018, pour passer à une cinquantaine chaque année.


3. Politique d'innovation


La capacité d’innovation est un facteur d’attractivité et source de revenus par le biais de la propriété intellectuelle et des licences.

Nous avons déjà pu voir précédemment que les programmes transversaux incitatifs étaient moteurs de projets innovants, la transversalité étant un facteur d’innovation. Mais il existe d’autres projets encourageant la créativité des équipes.


a) Projets "Pasteur Innovation"


Chaque année, les projets Pasteur Innovation incitent les scientifiques aux activités d’innovation. Ils soutiennent et financent des projets innovants à un stade précoce. L’objectif de l’Institut est de doubler le nombre de projets par an pour encourager la dynamique créative des équipes.


b) Prix Sanofi – Institut Pasteur


Créés en 2012, les prix Sanofi – Institut Pasteur récompensent des travaux innovants au service de la santé. Le leader de l’industrie pharmaceutique et le centre de recherche encouragent ainsi des chercheurs de tous horizons et soutiennent l’innovation scientifique. La dotation globale des prix s’élève à 300 000 euros.

Cette année, ont entre autres été récompensés le Dr Vignuzzi, chercheur au CNRS, pour ses travaux sur les mutations virales présentant un fort potentiel épidémique à court terme, et le Pr Unanue, Washington University School of Medicine, pour ses travaux autour de la reconnaissance des protéines par le système immunitaire, qui ont ouvert la voie à la recherche de traitements pour les maladies auto-immunes.


c) Soutien à la création de start-ups innovantes


Depuis 2000, l’Institut Pasteur a participé à la création de 25 entreprises dans les domaines du diagnostic, des vaccins, de la biotechnologie, de l’immunologie et bien d’autres. Il s’agit d’un accord spécifique avec fonds d’investissement.


Afin d’optimiser l’environnement entrepreneurial du campus parisien de l’Institut, deux bâtiments sont dédiés aux laboratoires et bureaux de ces start-ups.


Parmi elles, on peut citer Invectys qui développe un nouveau vaccin thérapeutique anti-cancer. Genticel et Genomic Vision ont, quant à elles, été introduites en bourse en 2014.


d) Partenariats industriels et institutionnels


De nombreux contrats de recherche sont signés chaque année entre l’Institut Pasteur et ses partenaires. Ceux-ci sont aussi bien de gros industriels comme Biomérieux, que des instituts de recherche académique comme l’INSERM. Ces partenariats permettent de conduire des expérimentations innovantes sources de découvertes et de valorisation de la recherche.



4. Stratégie nationale, européenne et internationale de recherche


Le Réseau International des Instituts Pasteur joue un rôle majeur de recherche, d’enseignement et de santé publique, à travers de nombreux programmes de coopération.

Il peut également intervenir en première ligne contre les maladies infectieuses émergentes, ré-émergentes ou installées en cas de crise sanitaire.

Le RIIP est un vecteur de visibilité important et de partenariats institutionnels, universitaires et industriels dans le monde entier.

L’objectif est de renforcer encore davantage la coopération entre les instituts du réseau. Pour cela, la mobilité et les échanges des scientifiques entre instituts du réseau sont fortement encouragés. Il est aujourd’hui obligatoire de passer 3 mois dans un autre institut du réseau au cours des 2 premières années. Par ailleurs, les programmes transversaux de recherche doivent comporter un partenariat avec au moins un autre institut du réseau. Le but est également d’avoir une vision locale, régionale et globale de la recherche.

Le RIIP est, en outre, un atout majeur pour valoriser les collections biologiques : mutualiser la diversité des collections des instituts du réseau, au service de la recherche, de la santé publique, et de la veille épidémiologique des maladies infectieuses.


Pour améliorer la visibilité du réseau et ses partenariats, le RIIP doit s’agrandir, cibler des zones dont il est encore absent (les USA parmi les pays industrialisés, l’Inde et le Moyen-Orient parmi les pays émergents) et renforcer son implantation en Asie (Japon, Chine).


Ce développement à l’international demande d’augmenter le budget de l’Institut.


Devant la diminution constante des subventions publiques, l’Institut Pasteur mise sur la générosité des particuliers pour faire face. La collecte de dons représente presque un tiers de son budget. Pour encourager les donateurs, l’accent sera mis sur l’organisation d’évènements et opérations de crowdfunding. La priorité est de développer la collecte à l’étranger pour renforcer les recettes de l’Institut.


Par ailleurs, le Grant Office se propose d’effectuer une veille stratégique afin de répondre efficacement aux programmes de recherche et opportunités de financement français et européen. Il met en place une véritable stratégie de réponse aux appels d’offres qui constituent une source de financement essentielle pour l’Institut.

L’Institut Pasteur participe activement aux appels d’offres financés par l’Agence nationale de la recherche.

L’Institut souhaite exploiter l’ensemble des programmes de financement européens comme les Fonds structurels, les programmes de la DG EuropeAid, le programme pour la Santé publique de la Direction générale de la santé et des consommateurs au sein de la Commission européenne.

Les fonds européens représentaient 5% du budget de l’institut en 2013. 31 bourses de l’European Research Council ont été attribuées aux chercheurs de l’Institut.

En avril 2014, l’Institut a obtenu un financement européen pour contribuer au projet MediLabSecure. Celui-ci vise à consolider un réseau de laboratoires travaillant sur des virus émergents dans 19 pays du pourtour méditerranéen. En juillet 2014, l’Institut Pasteur et le ministère des Affaires étrangères et du Développement international français (Maedi) ont signé une convention de subvention pour le projet Malnutritions et infections enfances d’Afrique (Malinea).

L’Institut participe à des projets européens ambitieux : 69 projets collaboratifs européens (appels d’offres, infrastructures, coordination), et à la construction d’infrastructures pan-européennes de recherche (Projet MIRRI, Infrastructure de recherche en ressources microbiennes).

Son objectif est de participer de façon pro-active à l’élaboration des politiques européennes de recherche et d’innovation et aux grands projets européens de recherche.


La stratégie de l’Institut est de devenir partenaire de plusieurs communautés d’universités et d’établissements (COMUE) pour renforcer ses échanges et sa position.



5. Conclusion


Depuis plus de 125 ans, l’Institut Pasteur s’inscrit dans une démarche de recherche d’excellence et de santé publique. Cependant, pour entretenir sa notoriété et rester à sa place de leader dans le domaine des maladies infectieuses, l’Institut doit se renouveler et se montrer attractif et compétitif.

Un plan stratégique a été établi pour répondre aux nouveaux défis du 21e sciècle, sous le signe de la transversalité, la valorisation de la recherche, l’innovation, les partenariats et l’ouverture à l’international.


Ce plan ambitieux, lancé en 2014, porte déjà ses fruits en termes de valorisation de la recherche et d’innovation dès la première année. La création de centres de recherche transversaux montre une réelle envie de renforcer la collaboration entre les instituts du Réseau International des Instituts Pasteur et de mettre l’accent sur sa visibilité à l’international.


En revanche, cette stratégie implique une forte augmentation du budget de l’Institut pour financer ses différents plans d’action. En effet, pour la seule année 2014, la mise en œuvre du plan stratégique a coûté 1,5 millions d’euros. L’Institut entend trouver des fonds par le biais de subventions, au niveau national et européen, et de contrats de recherche en multipliant ses réponses aux appels d’offres et les partenariats industriels.


A long terme, l’Institut attend un retour sur investissement important. Les revenus engendrés par les licences d’exploitation issues du fruit de projets innovants devraient se multiplier et générer des bénéfices considérables. Les revenus issus de contrats de licence de brevets s’élevaient à 28.7 millions d’euros en 2014, soit 8.9 millions de plus qu’en 2013.


Par ailleurs, gagner en visibilité dans le monde entier devrait augmenter le nombre de partenariats et de dons.


Cependant, nous ne pourrons évaluer les résultats de la stratégie établie par l’Institut Pasteur avant quelques années. Il sera intéressant de dresser un bilan de toutes ces mesures en 2018.





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